lundi 6 juin 2011

Honoris causa

Je reviens de la 'collation des grades' de mon fils Alexandre, à l'occasion de sa remise de diplôme de 1er cycle par la polytechnique de l'université de Montréal.  La collation des grades, c'est la grande fête des étudiants, l'occasion pour eux et pour leurs parents et amis de célébrer le résultat de 4 années d'efforts.  La polytechnique organise celà en grand.  Elle loue rien de moins que l'oratoire St-Joseph.  Un endroit prestigieux pour un moment clé dans la vie d'un étudiant. 


Jusque là, tout va bien.  L'entrée des étudiants est sensationnels.  Musique de circonstance, grand cortège d'étudiants (près de 400) qui défilent un derrière l'autre dans l'oratoire remplit de milliers de partents et amis.  Les étudiants rejoignent leurs bancs situés à l'avant et que la fête ... commence?

Mais non.  Nous avons droit à une longue et interminable lithanie de tapes dans le dos des professeurs et invités de marque.  Professeur de l'année...  Tout le pedigree du nominé y passe.  Ensuite, une remise spéciale à un professeur s'étant illustré dans un domaine quelconque. 
Ensuite... un diplôme honoris causa au fondateur de Matrox qui a fait son baccalauréat et sa maitrise à .... McGill! Suivi d'un autre interminable discours de l'honoré.  Deux heures de baratinage, de discours et de félicitations entre les professeurs et l'administration de la polytechnique!  Deux heures pendant lesquelles, les parents, amis et étudiants prennent leurs courriels sur leur portable ou encore piquent un petit roupillon de quelques minutes! 

Il me semblait que l'on venait honorer les étudiants?  Au lieu de celà, on profite de la présence de milliers de parents et amis, pour les prendre en otages et leur imposer une séance de nombrilisme sans aucun intérêt. 

La fête des étudiants?  Elle a duré environ une heure, durant laquelle on a fait passer les étudiants sur la scène à toute vitesse pour leur remettre un diplôme suivi d'une brève poignée de main.  On fait suivre le tout d'une petite coupe de vin sur le belvédère de l'oratoire, question de justifier le $40 que l'on a fait payer à chacun des invités et hop... c'est terminé!

La fête des étudiants?  Ça aurait pu être tellement mieux et surtout plus valorisant pour les étudiants concernés.  Ne vous trompez pas.  Je n'aurais manqué cette remise de diplôme pour rien au monde!  Je suis très fier de mon fils Alexandre qui réussit à obtenir son diplôme avec mention!  Mais je suis quand même très déçu de l'administration de l'université de Montréal qui a fait passé SES intérêts avant ceux des diplômés.  C'est vraiment honteux...

Je préfère finir en beauté avec cette magnifique photo d'un père très fier de son fils diplômé.  Bravo Alexandre!

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